2006 Micheline Collette
Dans son parcours de peintre Georges Romathier a été conduit à chercher et à trouver un signe qui exprime le mieux la saisie d’un instant de nature.
On ne peut trop discourir sur ce travail qui est avant tout une écriture. Rien à expliquer, à démontrer, à décrire, à cerner, on ne peut que regarder en se rendant réceptif à ce geste contenu.
Si « l’art c’est l’homme » il est là tout entier, il y a une parfaite adéquation entre le signe trouvé et son contenu, il naît naturellement avec une grande justesse de perception, sans aucune sécheresse d’expression, comme un élément inventé et vivace.
Sans complaisance, ouvert à toutes les multiples propositions de la nature, il la laisse en quelque sorte s’exprimer, d’ou cette diversité dans l’expression, acceptant même l’accidentel s’il sert son propos, et l’on ressent alors la présence forte et rare d’un signe et d’un espace.
Cette recherche a demandé d’innombrables lavis ou le travail s’est continué à travers l’exercice d’un regard critique exigeant qui écarte, qui reconsidère, traçant ainsi un nouveau chemin.
Et toujours forte présence du scripteur et comme un effacement de l’artiste. On peut penser à un instantané photographique qui aurait la promptitude et la chaleur du traçé de la main.
D’une main et d’un oeil attentif et ému.